16/01/2010

SF pro-pubère



Kevin Brooks

Being

Robert Smith a 16 ans, mal au ventre, et une vie qui fait un peu vide. Orphelin, il est passé de mains en mains pour finir récemment chez une famille plus agréable que la moyenne. En passant, il a rencontré pas mal de personnes de divers milieux.
Après s'être retrouvé drogué et fait ouvrir le ventre éveillé, alors qu'il pensait seulement subir une endoscopie rapide et banale, il sent une énergie étrange parcourir son corps et pendant que ceux qui l'éventrent hallucinent devant le spectacle qu'offre ses entrailles, il va réagir efficacement. Assez en tout cas pour échapper à l'organisation mystérieuse qui va le faire passer pour un criminel, histoire de le retrouver un peu plus vite. Fuir va lui permettre d'évacuer un temps un problème qui le ronge sourdement depuis qu'il a vu ce qu'il a dans le corps, et à quel point ce n'est pas humain: qu'est ce qu'il est? Il faire l'amour et chie comme un autre. Mais dans son sang volètent des particules argentés, des huiles noirs ou brunes, rouges et blanches.

J'ai aimé, même si il finit avec un cliffhanger plus stressant qu'un cours d'histoire sur la guerre froide et ces détentes qu'on attend en croyant les deviner.
Notre science si profonde de notre fonctionnement physiologique est elle si universelle? Des robots peuvent ils être différenciés des humains, s'ils font la mêmes choses mais d'une manière différentes? Etc. Mais le plus intéressant était en fait le rapport aux autres de Robert-John-Robin, bien que celui qu'il développe avec son corps est prenant aussi.
Mais le suspens final donne envie de frapper l'auteur. S'il ne fait pas de suite, c'est un malotru qui nous branle finement et subtilement tout le long des pages, mais si légèrement, avec tant de caresses qui s'égarent agréablement sur les fesses et les joues, qu'à la fin la seule issue pas trop frustrante, c'est de finir le boulot soi même pour enfin parvenir à un dénouement jouissif pour le cervelet.
Bizzarement, je refuse de croire qu'on peut laisser une fin aussi ouverte et sans explication en guise de paraphe. Si il n'y aucune suite, alors le sens du roman gagne en mystique ce qu'il perd d'excitant en fiction. La quête de soi chez l'adolescent, de ses sens et pertes de contrôles, comment on devient homme, tchiptchiptchip. Si on ne s'ouvre jamais le ventre, on se sait pas si notre estomac est comme celui d'un être humains normalement constitué et toute cette sorte de chose.
Entre le décevant et la satisfaction du beau geste.

rapelle

Stupidement, Harry Potter. Le cinquième, en particulier.


Lu entre hier et aujourd'hui.